Vincent Zabus aime observer l'humanité. C'est d'abord parce qu'il est très humain lui-même. Il se décrit comme discret, rêveur et maladroit ... ce qui peut parfois un peu énerver sa femme. Forcément, donc, ses écrits nous touchent. Ses « petites gens », roman graphique publié cette année au Lombard, sont nostalgiques, plein d'espoir et très attendrissants. Il faut dire que Vincent Zabus sait manier les mots et évoquer les émotions.
Philologue et journaliste de formation, il a d'abord enseigné pendant quelques années, puis a décidé de se consacrer au théâtre, comme auteur et comédien, et à la bande-dessinée. Il publie d'abord quelques histoires courtes dans « Spirou », puis développe deux séries jeunesse chez Dupuis ; « Le monde selon François » et « Agathe Saugrenu ». En parallèle, il écrit et joue des pièces de théâtre pour et avec plusieurs compagnies belges comme « L'Infini théâtre », « Les Baladins du miroir » ou encore « Les Zygomars ».
Autour d'une dramaturgie solide, Vincent Zabus cherche toujours à créer des personnages sensibles et touchants, qui pourraient bien nous rendre plus humains...
Antonello Dalena a démarré sa carrière en illustrant des récits courts pour Disney (Mickey, Donald Duck). Il réalise également des character designs pour la société de production de dessins animés Artoonic. Il rencontre ensuite la bande dessinée franco-belge en devenant l'élève d'Alessandro Barbucci, le dessinateur de « SkyDoll ».
Impressionné par ses capacités, Barbucci lui confie la réalisation de deux tomes de « Monster Allergy » aux Éditions Soleil. Antonello Dalena dessine ensuite le premier tome de « Lys », une autre série participative. Il franchit alors le cap de l'album complet en s'attelant, en compagnie de Guillaume Bianco, à sa première série régulière, « Ernest & Rebecca », aux Éditions du Lombard. La série reçoit le Prix des Écoles au Festival d'Angoulême en 2013.
Et comme il n'est pas avare de travail, il alterne désormais cette dernière avec « Sybil, la fée cartable », sur un scénario de Michel Rodrigue.
Jeune prodige de cette nouvelle école italienne qui fait les riches heures du franco-belge depuis quelques années, Dalena est de ces artistes qui ne s'imposent aucun clivage de style, pour mieux trouver sa personnalité graphique, entre manga et animation.
