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Serait-ce là un western avec sa mine abandonnée, son chemin de fer à voie étroite, son petit village avec son saloon, pardon son hôtel restaurant, ses chevaux et la remonte de l'armée, ses troupeaux de moutons, sa dernière hyène, ses immenses étendues, la nouvelle frontière où le colon vient défricher pour s'établir ?
Qu'importe la réponse. C'est une aventure, qui se situe en Tunisie, sous le protectorat récent de la France, dans l'austère bled Maknassy, avec ses bédouins semi-nomades, ses arabes dont le jeune agriculteur se sent très vite solidaire, eux les habitants les plus anciens de cette terre, après tant d'occupants successifs, romains et autres, qui ont laissé bien des traces, parmi lesquelles celle du Ksar el Ahmar, dont le nom devient celui du domaine agricole et sert maintenant de titre à ces mémoires.
Tissés à cette trame scrupuleusement décrite, les ambitions, les doutes, les amitiés, le soutien de certains, les relations familiales de mon père (que de résonances chez un fils quand son père évoque son propre père !), le grand amour, ma mère, puis les premiers enfants...
Voici donc, à lire bien vite, le deuxième des six tomes d'" une vie de colon dans le sud tunisien ".