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Bonheur oblige, à plus juste titre que la noblesse. La narratrice ne s'est jamais résignée à perdre une certaine relation radieuse avec le monde, la joie de vivre qu'elle a connue dans son enfance. Une foule d'images occupent sa fidèle mémoire : sa mère ouvrant les volets et s'écriant Ah ! voici le soleil !, le parc de Fontaine, les paysans et, surtout, une extraordinaire liberté. Que personne ne touche à ce trésor, conçu pour être donné et non volé ! La narratrice cherche de l'aide dans ses livres : ne lui ont-ils pas enseigné que la liberté était aussi un bonheur d'adulte ? Cette réserve de souvenirs lumineux, l'évidente beauté du monde, la narratrice essaie, dans la vie, de les transmettre à ses enfants.
En écrivant, elle souhaiterait les transmettre à tout le monde. Cela ne va pas sans mal, et la trame de ce roman est une dure bataille. L'injustice sociale (c'est une femme qui parle) et la menace du chômage ont, dans cette histoire, leur mot à dire.