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« Elle observait l'obscurité fraiche de la bâtisse comme une chercheuse d'or. Elle ne connaissait qu'elle, ses recoins et son dénuement, pourtant quand sa mère lui parlait du monde au-delà des oliviers, elle y décelait une lueur. Une lueur qui lui disait que d'autres avaient une autre vie. »
C'est la Sicile qui la voit naitre alors Mussolini se prépare à prendre le pouvoir. Une vieille bâtisse perdue sur une terre brulée devant une armée d'oliviers.
Ida rêve d'autre chose au-delà de sa condition, au-delà des traditions de cette terre austère et d'une famille de paysans.
Ici, les légendes et les défunts font partie de la vie et c'est avec eux que Ida va refuser les entraves du patriarcat et de l'ordre noir du fascisme. Elle sera un relais du parti communiste, chargée de porter des messages ou des armes. Elle participera à leurs actions, rencontrera Massimo avant un attentat, puis Anna qui sera, chez elle, assassinée par les fascistes.
Jusqu'au jour où elle devra sauver Aurora, celle qui aide les femmes meurtries par les hommes, avec l'aide des défunts.
Ida a le même don, elle entend et parle avec les morts pour aider les autres femmes à devenir libres. Ce sera son chemin, son destin.
Dans ce récit poétique et réel, l'auteur suit, sous les brûlures du soleil, l'évolution de Ida dans sa recherche d'une liberté encore inédite, au travers des mythes de la Sicile, la présence permanente des défunts et la montée d'un fascisme qui devient la nouvelle religion.