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De nombreux livres et articles ont traité du beaujolais, et pourtant il reste inconnu. La réputation de son vin s'étend dans le monde entier. Les appellations Château, Clos, Domaine, les grosses propriétés, ont fini par faire croire au consommateur que le Beaujolais n'est qu'une belle région, avec du bon vin, de belles demeures.
Le Beaujolais est avant tout un pays, où des hommes et des femmes travaillent dur pour vivre décemment.
Ce livre retrace 150 ans de leur histoire jusqu'à aujourd'hui. Deux mots jalonnent cette période : propriété et métayage. À un moment où l'on parle de supprimer le métayage, le lecteur peut suivre son évolution dans l'une des rares régions françaises qui l'a conservé. Car le métayage est bien le rapport social original au Beaujolais ; il est la conséquence du pouvoir de la propriété foncière et explique bien des caractères propres à cette société.
Le Beaujolais, ce n'est pas non plus cette unité parfaite entre ceux qui exploitent la vigne et ceux qui la font exploiter, entre ceux qui font le vin et ceux qui en tirent profit.
L'auteur met l'accent sur les luttes menées par les petits paysans, les métayers, les salariés. Il montre le combat pour la dignité, qui se heurte au roc de la propriété foncière.
Le présent ouvrage s'adresse à tous ceux qui vivent et travaillent en Beaujolais, mais aussi à ceux qui sont curieux de connaître les mécanismes de transformation d'une société rurale. Les enseignements à en tirer dépassent, en effet, largement le cadre géographique qu'il s'est fixé.
Dans une première partie, on découvre le Beaujolais à travers son histoire.
En deuxième partie, l'étude du produit (le vin), des techniques et des prix, fournit des explications à son évolution. La dernière partie parle des revendications, des luttes et de l'histoire des organisations professionnelles.
Une telle approche du Beaujolais n'existait pas jusqu'alors. Ce livre devrait éveiller la curiosité et susciter le débat. D'accord ou pas, il faut le lire !