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Le wagon à vaches « peut se définir comme le journal d'un prisonnier de l'après-guerre - un homme quelconque -, enfermé dans son petit métier, dans des fréquentations médiocres et des souvenirs banals, captif de sa ville. Incompréhensible. », écrivit cet enragé civil, qui méprisa le monde des lettres qui le lui rendit bien. Malheureusement pour la littérature, un grand écrivain était né. Et il est mort, en cherchant le plus court chemin d'un point à un point virgule.
Hyvernaud décrivait avec une ironie trop aigüe pour l'époque, la condition de prisonnier de l'après-guerre.
un grand méconnu du XXème siècle : Georges Hyvernaud
Depuis sa petite chambre sale, le narrateur du Wagon à vaches raconte sa modeste vie d'employé aux écritures. Nous sommes après guerre. Cette guerre, la seconde, qui a tant changé les gens qu'il a connus. Une fois tout ça terminé, ne reste que la grandiloquence des commémorations, les rôles que chacun s'attribue après coup, comme si souffrir en silence ne suffisait pas. Il faut parler. Se pavaner, juger et rejuger à l'infini turbulent les rôles de chacun, avant tout pour se mettre soi-même sur un piédestal. C'est tout cela que le Wagon raconte. Cette fausseté et ce mensonge dans lesquels patauge l'humanité. Un livre essentiel !
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