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Ce manuscrit émouvant est l'ouvre d'un poète disparu, familier de Jean Giono, et qui écrivit tout au long de sa vie des poésies et des chansons. On trouvera beaucoup de tendresse et d'humanité dans ces textes d'un auteur proche de la nature, mais aussi de la misère humaine, comme on le voit dans la belle chanson « Le Cri ». Le besoin de fraternisation est aigu chez ce poète qui demande qu'on le conduise « au pays où tous les hommes s'aiment ».
Car Sani ne craint pas de proclamer qu'il croit en l'homme, « l'homme infini, l'homme de cendre ». On aimera aussi dans cet ensemble une très émouvante adresse à André de Richaud, superbe écrivain et grand poète encore méconnu (« André de Richaud, berger de brebis puis d'étoiles, tu continues ta transhumance »). La ferveur mise par le poète à ces pages permet que ses amis pensent encore à lui au présent.