Correspondance journalistique avec une fille de Harki

"J'ai eu mon coup de folie à l'âge de seize ans ; la folie d'écrire, en somme, une profonde envie de communiquer mes pensées sur du papier. J'avais alors, je m'en souviens bien, des difficultés à exprimer par écrit ce que j'avais longtemps considéré comme mon jardin secret. Je parvenais seulement à imaginer des bribes d'histoires et des poèmes créés de toutes pièces. Au fur et à mesure que le temps passa, je pris beaucoup d'assurance et gagnai en résolution : finalement, l'écriture, j'allais en faire mon arme de combat".
Avec cet ouvrage en forme de constellation, Saliha Zatar dit, sur des modes littéraires changeants, ses passions et ses révoltes, sa mémoire tenace et ses combats, ses blessures et ces lieux où elle trouve la paix de l'âme. Des lieux comme la peinture, mais surtout comme l'écriture, plurielle, tour à tour poétique, autobiographique ou épistolaire, qui dessine en ces pages l'autoportrait d'une femme à l'identité meurtrie, en quête de reconnaissance et de justice.