Le nom de ceci : cent titres - Univers 3 (mes. 1 à 164)

Ce texte très particulier et déroutant s'articule autour de la création du monde, de l'univers, des univers. Dans un village, on s'interroge sur les " Pourpours " de la planète Terre, comment font-ils pour tenir ensemble, que font-ils et surtout comment communiquent-ils ? L'histoire de l'univers et le livre lui-même semblent se créer au cours de la lecture. Dans ce texte, il est question de naissance, de religion, de tolérance, de rapports entre les êtres humains, de comment vivre ensemble, de progrès, d'invention, du lien qui unit les êtres, de l'ancêtre commun, de l'Afrique, mais surtout il est question de communication, et donc de langage.
En effet, le langage est au centre du texte, dans le fond, mais surtout dans la forme avec un jeu sur la typographie, l'utilisation de symboles, de codes, de schémas, de dessins, de chiffres, qui remplacent parfois les mots, les prénoms, une ponctuation folle qui prend des libertés, des lettres qui s'invitent au milieu des mots ou s'agglutinent à d'autres mots, des termes qui se soudent, des phrases interrompues, une syntaxe bouleversée.
Tout cela tend à déconstruire les repères de l'écriture et du langage. Un langage, qui comme l'univers, est en construction, en création, et l'écriture, volontairement chaotique, est comme un " Big Bang ", totalement éclatée sur la page. Le texte nous propose là un autre langage, une autre écriture, une autre communication et questionne l'avenir : quel sera le langage du futur ? Constituant une réflexion sur la création et le langage et sur la communication entre les êtres, Le nom de ceci : cent titres se révèle un texte d'une grande originalité, par la forme mais surtout par le fond.
Un ouvrage qui peut paraître déroutant au premier abord, un peu comme un langage codé qu'il faudrait déchiffrer, mais qui nous invite à faire fi de notre connu et de nos repères linguistiques, et à partir à la découverte de l'univers.