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Auschwitz. 1944. Les privations et les coups. Les humiliations s'enchaînent, les hommes, traités comme des chiens, n'existent aux yeux de leurs persécuteurs que comme de la main-d'oeuvre peu chère. Un prisonnier juif, Daniel, y lutte pour la survie de son âme. Surprenant un concert organisé par Sauckel, le commandant du camp, Daniel révèle son talent de luthier pour sauver son ami Bronislaw, violoniste de génie accusé à tort d'avoir joué faux.
Il va alors être mis à l'épreuve et devoir construire un violon imitant le son d'un Stradivarius, comprenant vite que de cet instrument dépend leur salut... Composant un mélange subtil entre réalité et fiction, des documents historiques - lettres, rapports - viennent interrompre le récit à la manière de pauses glaçantes. Dans la tradition littéraire d'un Primo Levi, l'auteur mène une danse effroyable entre l'horreur de la barbarie et le sublime de la musique.
Ou l'art comme possibilité de faire vivre la mémoire.
Le violon d\'Auschwitz
En 1991,lors d'un concert en Pologne,un musicien tombe sous le charme d'un violon "au son velouté et plein". Il entre alors en possession de documents dans lesquels il découvre l'acte héroïque à l'origine de sa fabrication par un luthier juif interné au camp des Trois Rivières où, malgré les brimades et la mort, l'amitié et la solidarité perdurent. Au cœur de l'horreur et de l'arbitraire décrits sans pathos, Daniel reprend peu à peu espoir.
Le lecteur suit son parcours avec une telle empathie que la question se pose de la réalité ou de la fiction de ce récit. Je vous laisse juge.