Les gauchistes iront au paradis

Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour qu'un syndicaliste narbonnais en lutte contre la réforme des retraites achève sa vie prématurément dans le sarcophage d'un archevêque mort en 1212 ? A la recherche de moyens de lutte plus efficaces que la traditionnelle manifestation, avec ses camarades, il s'était retrouvé engagé dans des aventures burlesques. Dans les années 70, ils avaient rêvé de transformer le monde, et l'éducation semblait une des pierres angulaires de ce changement : les enfants des classes populaires éduqués devaient être le fondement d'une révolution imminente.
Trente ans plus tard, confrontés à la difficulté de la réalisation de leur idéal et noyés dans l'absurdité d'une époque, si pour certains les illusions sont perdues depuis longtemps, on trouve encore des utopistes toujours à la recherche d'un monde meilleur y compris là où on les attend le moins. Les gauchistes iront au paradis, entre chronique de la vie lycéenne et fiction d'une affaire criminelle, échafaude des situations désopilantes dans lesquelles l'auteur a pris le parti de rire de ses désillusions.