Qu'ils sont donc déroutants ces jeunes divers que nous avons rencontrés ces derniers mois ! Déroutants, et à plus d'un titre, ces fameux "jeunes d'aujourd'hui " qui ne se laissent pas facilement saisir, et qui séduisent au moins autant qu'ils inquiètent ! On admire leur générosité et leur lucidité en reconnaissant, un peu penaud, qu'on n'aurait pas fait, ni vu " ça " même à leur âge, mais on peut être en même temps souvent irrité par leurs égoïsmes et leurs insouciances. On les dit particulièrement ouverts et audacieux, et on a bien des raisons pour soutenir une telle affirmation, mais on peut en trouver d'autres pour se plaindre de leurs conservatismes ou de leurs jugements étriqués. On se réjouit de leurs enthousiasmes décapants, mais on peut être, dans même temps, étonné par certaines de leurs attitude apathiques. On est surpris par tant de nouveaux savoirs si vite assimilés par eux, et, en même temps, on ne cesse de les entendre dire, sur des tons bien divers... " On ne sait pas... on ne sait plus... on ne sait plus qui croire... " Pour apporter sa pierre à la compréhension d'une situation souvent déroutante, Guy Lescanne formule depuis quelques années une hypothèse qu'il a cherché à vérifier par une nouvelle enquête : la première et principale difficulté pour bon nombre de jeunes, aussi divers qu'ils puissent être, serait celle du " croire ". Aujourd'hui, qui croire ?