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"Le terme apatride désigne une personne qu'aucun Etat ne considère comme son ressortissant par application de sa législation" , énonce simplement la Convention de 1954 relative au statut des apatrides. Si l'on s'en tient au nombre de personnes reconnues apatrides en France, le phénomène pourrait sembler marginal ou renvoyer à un autre temps où on le considérait comme une anomalie du droit international.
Mais il n'en n'est rien puisqu'aujourd'hui, des millions de personnes à travers le monde sont apatrides - dont 600 000 en Europe... Si l'on interroge la permanence de l'apatridie, on en vient vite à la conclusion qu'elle ne peut être engendrée que par les Etats qui privent leurs ressortissant·es de leur droit à une nationalité, pourtant consacré par les textes internationaux, par des lois et mesures de retrait ou de déchéance de nationalité, ou des obstacles administratifs dressés à dessein pour dissuader certains groupes de se voir reconnaître la nationalité de leur Etat de résidence, par les entraves mises à l'enregistrement des naissances notamment.
Or, les apatrides sont particulièrement vulnérables à l'exploitation et à la discrimination : l'absence de documents d'identité les empêchent en effet de jouir des protections et des droits que les pays accordent normalement à leurs citoyen·nes.