Philosophe spécialisée en Sciences de l'éducation, Anne-Marie Goguel s'interroge ici sur les origines lointaines des grèves scolaires et étudiantes...
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Résumé
Philosophe spécialisée en Sciences de l'éducation, Anne-Marie Goguel s'interroge ici sur les origines lointaines des grèves scolaires et étudiantes qui firent tomber la Première République malgache en mai 1972. Elle combine dans ce travail l'expérience de " terrain " de dix ans d'enseignement dans les lycées de la capitale, entre 1961 et 1971, avec des lectures et recherches d'archives menées en France après son retour. Elle développe un paradoxe. L'école, remarquablement implantée à tous les niveaux avant la colonisation, avec des manuels en malgache, est ensuite francisée et maintenue en position subalterne. Elle revient au centre des préoccupations des nouveaux dirigeants après l'indépendance. Choyée, elle reçoit une part du budget double de ce qu'il en est en France à la même époque ! Le cas malgache est donc très éclairant du fait que, dans l'ensemble des pays d'Afrique francophone, il est un cas limite. D'où aussi la deuxième dimension du livre : l'enseignement à Madagascar devient un lieu d'analyse privilégié du phénomène de la coopération.
Sommaire
L'enseignement à Madagascar avant 1951
La situation de l'enseignement en 1951 -Deux revendications affrontées : malgachisation et décentralisation
Préparation et mise en œuvre de la réforme
De la réforme de l'enseignement à l'avènement de la République
De l'autonomie à l'Indépendance : un système d'enseignement inchangé
Les premières années d'indépendance 1960-1964 -Un mécanisme de reproduction de l'école par l'école
L'évolution des effectifs scolarisés entre 1960 et 1964
Les perspectives de l'enseignement, entre propositions du rapport Unesco et options du plan quinquennal 1963-1968
La réforme de l'enseignement de 1964 à 1968
La montée des périls et la préparation des réformes de 1968 à 1972