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Hubert Robert fit sa renommée, au XVIIIe siècle, en dessinant et en peignant des paysages en ruine lors de ses années passées en Italie… La beauté des ruines était, pour le peintre, la beauté d’un temps qui n’échappe au temps que sur le mode du révolu, comme si l’aventure humaine trouvait sa grandeur dans sa dislocation et sa fin inévitable. C’est à des paysages de cette sorte, mais intérieurs cette fois, que nous invite Vincent Paul Toccoli dans sa méditation sur Les Bâtisseurs de ruines.
Le titre paraîtra étrange pour qui connaît la pensée architectonique de l’auteur qui construit, d’ouvrage en ouvrage, une pensée qui est, au sens propre du terme, édifiante. Mais il suffit d’entrer dans son paysage intime, où les citations et les dialogues avec les plus grands esprits se répondent dans le silence d’un espace vide, celui d’une modernité qui a perdu son âme, pour comprendre comment on peut encore bâtir sur les ruines de notre culture.
Nous sommes conviés à un voyage en sept étapes, qui s’ancre dans le doute, puis traverse une série d’épreuves – les paradoxes de l’intelligence, le neuf et le vieux, les mutations subliminales, les diagonales de la vérité, de l’imparfait au faux, la vision, le cauchemar et le rêve– avant de s’achever, prenant à revers son point de départ, dans la foi envers le vrai homme et le vrai Dieu.