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Depuis l'élection d'Evo Morales à la présidence en 2006, la Bolivie constitue un formidable laboratoire de la gauche latino-américaine. Défense des droits autochtones, promotion du concept du vivir bien ("bien vivre"), constitutionnalisation des droits de la Pachamama ("Terre-Mère"), organisation d'une Conférence mondiale des peuples sur les changements climatiques : ce gouvernement issu des mouvements sociaux a clairement affiché sa volonté de rupture avec le néolibéralisme.
Mais en parallèle, il n'a pas résisté à la tentation d'intensifier l'exploitation des ressources naturelles du pays, tout en soutenant l'agriculture intensive et transgénique et en accordant de faibles budgets à la protection de la nature. Tension créatrice ou paradoxe irréconciliable ?