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Tous les 1er Mai, la bonne ville d’Arras se remplit de tout qui est contre et anti. Contre l’horreur
sociale et les manquements divers à une morale élémentaire, et anti travail obligatoire. Depuis le
temps, ça aurait dû porter ses fruits vénéneux et semer une zizanie durable dans le train train
hexagonal conduit par un pouvoir, qui, lui, fonce toujours, tête baissée, dans le mur de la honte.
Alors, cette année-là, tous ceux qui fêtent, en ce jour, la solidarité avec les délaissés, les démunis,
les punis, les esclaves, ont décidé de se rebeller et de grimper une marche supplémentaire sur
l’escalier de la contestation.
Ils vont bloquer la ville et se préparer à subir un siège, un vrai.
Jusqu’au bout. En face, on prend tellement ça au sérieux qu’on envoie qui ? L’armée, bien sûr, bien connue pour son doigté.