Croire en la gauche

En 2017 une victoire du FN aux élections présidentielles n'est plus une hypothèse à exclure. Elle aurait des répercussions dans toute l'Europe et pourrait créer un effet de contagion. D'ailleurs on assiste actuellement à une poussée de l'extrême droite dans plusieurs pays européens. La question qui est désormais à l'ordre du jour c'est comment empêcher la victoire du FN et permettre à la gauche de ne pas disparaître.
Deux thèses vont s'affronter. D'un côté celle qui a commencé à se dessiner en creux dans les prises de position de Manuel Valls et de Jean-Christophe Cambadelis, la thèse du front des républicains contre le FN. Cette voie est vouée à l'échec et elle est mortifère pour la gauche. En outre elle conduirait la gauche, dans sa recherche du compromis permanent avec une partie de la droite, à poursuivre son acceptation d'une politique économique et sociale qui est de plus en plus rejetée en France et en Europe.
Elle conduit à la confusion des causes et des conséquences. La cause de la montée du FN c'est le sentiment UMPS qui s'est installé dans notre pays. Les majorités passent mais sur l'essentiel les politiques restent les mêmes. Cela produit un double phénomène d'abstention et de radicalisation en accréditant l'idée que le FN est la seule alternative au système. La conviction de l'auteur : Le combat efficace contre le FN passe par d'abord par la remise en mouvement d'une gauche qui s'affirme qui assume la conflictualité avec le système en étant déterminée à combattre les inégalités, au premier rang desquelles l'inégalité des richesses.
Des signes d'espoir existent, l'émergence de Podemos et de Syriza montrent que les peuples sont disponibles pour une alternative de progrès. Comprendre cette disponibilité est une des clés de la future bataille présidentielle, c'est aussi la responsabilité des nouvelles générations de responsables politiques.