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A son époque déjà, Gabrielle Suchon pense que les femmes peuvent se réaliser en dehors du mariage ou de la vie religieuse. "Comme l'inégalité des personnes est très grande, il s'en trouve plusieurs qui ne sont point destinées à réparer les ruines du genre humain, et beaucoup d'autres aussi qui ne sont pas assez fortes pour mener une vie de pénitence et de prière. C'est pourquoi le célibat est extrêmement nécessaire dans la société civile...
Cette vie dégagée (...) ne peut être rejetée sous prétexte de nouveauté, ou d'autres raisons apparentes, car elle renferme tous les éléments par lesquels un droit peut être parfaitement établi (...)" Gabrielle Suchon (1631-1703), nonne défroquée, philosophe autodidacte, explore dans ce livre les voies théoriques et pratiques de cette "nouvelle manière d'exister", à égale distance du mariage et du couvant et tout aussi digne de respect.
Il ne s'agit pas seulement, pour les femmes, de revendiquer, un droit élémentaire, mais de faire valoir ce que cette existence engage comme "hardiesse, tranquillité et bonheur".