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La vie d'Eugenio Balzan, (1874-1953) est indissociable du Corriere della Sera, le grand quotidien milanais où ce fils de propriétaires terriens de Vénétie - ruinés par les inondations - fit ses débuts en 1897 comme correcteur. Exerçant toutes les fonctions, notamment celle de grand reporter, il devint administrateur du journal en 1903. Passionné par la vie intellectuelle et artistique, où il joue un rôle éminent, il se constitue peu à peu une collection exceptionnelle de maîtres du XIXe siècle italien donnant tout son lustre à cette peinture jusque-là injustement sous-estimée en Europe.
En conflit de plus en plus aigu avec le fascisme il doit quitter l'Italie en 1933 et s'installe en Suisse, entre Zurich et Lugano. A sa mort, sa fille unique, Angela Lina Balzan (1892-1957), consacra l'importante fortune qu'il lui avait laissée à la création de la Fondation internationale Balzan. Celle-ci, basée en Italie et en Suisse, encourage partout dans le monde au travers du Prix Balzan la culture, les sciences et l'action humanitaire en faveur de la paix et de la fraternité entre les peuples.