L'histoire semble aller de soi. Depuis Hérodote, elle est une affaire d'œil et de vision. Voir et dire, écrire ce qui s'est passé, le réfléchir...
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L'histoire semble aller de soi. Depuis Hérodote, elle est une affaire d'œil et de vision. Voir et dire, écrire ce qui s'est passé, le réfléchir comme un miroir : tels ont été quelques-uns des problèmes constituant l'ordinaire de l'historien. Les nombreuses reformulations modernes ont poursuivi ce travail sur la frontière du visible et de l'invisible, avec l'ambition de parvenir à la vue réelle des choses, en voyant plus loin et plus profond. Mais, avec la fin du XXe siècle et la domination du présent, cette forte évidence de l'histoire est mise en question. Quel rôle revient désormais à l'historien face au "défi narrativiste ", à la montée du témoin, à celle du juge, et alors même que mémoire et patrimoine sont devenus des évidences?
Sommaire
VOIR DANS L'ANTIQUITE
Les premiers choix
Orateurs et historiens
Voir et dire : la voie grecque de l'histoire (VI-IVe siècle av
J.-C.)
L'œil de Thucydide et l'histoire " véritable "
Voir depuis Rome : Polybe et la première histoire universelle
Voir depuis Rome : Denys d'Halicarnasse et les origines grecques de Rome
EVIDENCES MODERNES
L'œil de l'historien et la voix de l'histoire
Michelet, la vie, l'histoire
Querelles du récit
Le regard éloigné : Lévi-Strauss et l'histoire
Le témoin et l'histoire
Conjoncture fin de siècle : l'évidence en question