Ferdinand Buisson - Fondateur de la laïcité, militant de la paix

Le colloque de Grandvilliers en 2002 poursuivait trois objectifs : rendre justice à Ferdinand Buisson, figure de la Ille République emblématique et méconnue ; articuler les thèmes abordés avec les débats actuels sur la laïcité de l'école et de l'Etat, l'engagement pour l'éducation populaire et les droits de l'homme, la construction de l'Europe et de la paix ; enfin, replacer Buisson dans son environnement local : de Thieuloy-Saint-Antoine, où il a passé une partie de sa vie et où il est enterré, à Cempuis où il a fait maître l'orphelinat Prévost.
Buisson a été un acteur politique de premier plan, et pas seulement comme fondateur de l'école et de la laïcité républicaines. Les contributions rassemblées dans ce volume en témoignent. Jean-Paul Martin analyse le rôle de Buisson à la Ligue de l'enseignement. Mireille Gueissaz fait la genèse de son engagement en faveur du principe de la séparation des Eglises et de l'Etat. Laurence Loeffel met en évidence l'originalité de la conception qu'avait Buisson de la morale laïque et des prescriptions ministérielles et du cadre philosophique qui lui servaient de référence.
Patrick Dubois rappelle les conditions d'élaboration du Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire. Pierre Kahn montre la modernité des conceptions pédagogiques de Buisson, à travers l'examen de la méthode intuitive en usage dans les écoles à la fin du XIXe siècle. Christiane Demeulenaere-Douyère éclaire le rôle de Buisson dans cette entreprise. Olav Njolstadt retrace les chaotiques conditions d'attribution du Prix Nobel de la Paix à Buisson en 1927.