Formes comprimées de l'expression spontanée et symptyxe

Note moyenne 
Vincent Lepalestel - Formes comprimées de l'expression spontanée et symptyxe.
Ma thèse de 3ème cycle portait, précisément, sur l'aspect crucial représenté par la compréhension, elle-même facilitée par la pratique approfondie... Lire la suite
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Résumé

Ma thèse de 3ème cycle portait, précisément, sur l'aspect crucial représenté par la compréhension, elle-même facilitée par la pratique approfondie des "raccourcis" du français parlé ; beaucoup de Français confondent "expression spontanée" et "langage familier" , et il est prouvé dans ce manuel que la seconde est une CHIMERE ! Une opinion totalement erronée, et qui a cours depuis des siècles, veut que "raccourcir les mots est familier, voire vulgaire" .
Il est expliqué ici que cet avis est erroné. Exemple : 1- "kaiss keu sai" est la prononciation tout à fait élégante de "qu'est-ce que c'est" . Tiens tiens tiens... mais la locution a été raccourcie ! Ne devrait-on pas prononcer "kai seu keu sai" ? Contre-exemple : "si-i pouvait, il le frai" ne s'écrit-il pas "s'il pouvait, il le ferait" ? Lanceriez-vous la pierre à la marquise de Trucmuche prononçant élégamment : "inn fok deu lo" pour "il ne faut que de l'eau" ? Et que dire alors du raccourci maximum "fok deu lo" ? Il ne faut pas oublier qu'au 12ème siècle encore, on pouvait écrire dans la même phrase "que il" et "qu'il" .
QUELLE HORREUR ! D'ailleurs, les toutes premières formes courtes s'entendent à l'opéra, le français chanté étant pourtant une référence en termes d'esthétique ; pour ce faire, les compositeurs suppriment même des notes... Exemple : "Salut, demeure chaste et pure ! " qu'on ne peut chanter qu'ainsi "Salut, demeureu chastet pureu ! " Ou encore "Je crois entendre encore" devenant "Jeu crois entendren coreu" .
Je n'ai jamais entendu quiconque dire que c'était du mauvais français... Les étudiants étrangers ayant obtenu de bonnes notes au bac, en français, arrivent dans l'Hexagone et ont immédiatement envie d'en repartir tant ils sont frustrés de ne rien comprendre. Le fait est qu'ils entendront par exemple "fok deu lo ? " et ne sauront qu'en faire. Ce manuel est destiné aux enseignants de FLE désireux d'armer leurs ouailles, afin qu'elles ne vivent plus de telles drames...
Voici comment il est procédé. L'apprenant apprend d'abord une douzaine de règles touchant aux élisions des lettres E et au comportement du L ou du R, entre autres ; une fois qu'il les maîtrise, on lui donne une séquence du genre "il ne faisait que le petit revers" et il doit la prononcer "comme à l'opéra" c'est-à-dire de façon emphatique, à savoir "il neu feusait queu leu peutit reuvers" . Après avoir appliqué lesdites règles, il donnera à voix haute la première forme courte, à savoir "inn feusaiK leuP tiR vers" avant de passer à la symptyxe, soit la forme comprimée maximum "iv zaiK leuP tiR vers" .
C'est cette "vision dans l'espace" qui, à force d'entraînement, affinera son ouïe. Cette façon de présenter la phonétique devrait exister parallèlement à l'enseignement classique, ce dès la première heure de français... On en est encore fort loin, vu les coriaces idées reçues en matière de "ça ne se dit pas" ... Mais bon, il n'est pas interdit d'espérer... En tout état de cause, les raccourcis ont toujours TRES MAUVAISE PRESSE, alors que la langue française est massacrée par l'establishment parisien depuis une dizaine d'années...
Titre : "De l'intérêt, pour les apprenants en FLE, de maîtriser la symptyxe pour affiner la perception"

Caractéristiques

  • Date de parution
    01/12/2015
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-3-924343-54-5
  • EAN
    9783924343545
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    83 pages
  • Poids
    0.125 Kg
  • Dimensions
    14,5 cm × 20,5 cm × 0,5 cm

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