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Du IVe au VIIe siècle, de somptueuses fresques funéraires ont été réalisées dans le royaume coréen de Koguryo, témoignant d'une civilisation développée. Elles se trouvent aujourd'hui en Chine, dans l'aire de Jí'an, et en Corée du Nord, dans celle de P'yongyang. Ces représentations révèlent un grand brassage culturel, influencées comme elles l'ont été par des arts et des techniques venus de Chine ou d'Asie centrale, et ayant influencé à leur tour le Japon.
Les sujets très variés peints sur les murs et les plafonds des chambres et des passages sépulcraux présentent d'innombrables figures basées sur la cosmologie chinoise, la culture des steppes, la pensée taoïste ou les croyances bouddhiques. Cet ouvrage est constitué de trois chapitres. Le premier expose les principales caractéristiques de l'art pictural et architectural, riche et complexe, de Koguryo, insistant sur ses aspects historiques et esthétiques.
Le deuxième chapitre décrit les fresques selon deux grands axes : en dessinant d'abord leur évolution en trois grandes périodes, puis en détaillant les principaux types de scènes représentées, mettant en particulier l'accent sur la figuration humaine mais n'oubliant pas les très singuliers motifs ornementaux. Les deux premières périodes sont caractérisées par des scènes de la vie des défunts, avec des images officielles, des images de la société ou des images plus quotidiennes, montrant des parties de chasse, des représentations de danses et d'acrobaties, des luttes traditionnelles ou encore des processions religieuses.
La dernière période voit apparaître des images taoïstes d'êtres immortels ou de divinités des quatre points cardinaux. Le chapitre final examine l'influence de la culture du royaume de Koguryo sur le premier art bouddhique japonais, culminant à Nara. Cette traduction d'un recueil d'études publié en 2007, par l'influent historien de l'art sud-coréen Hwi-Joon Ahn, le réélabore en partie — valorisant tout particulièrement les images, fournissant un index raisonné, ajoutant des annexes —, et présente pour la première fois au public français les plus anciennes peintures coréennes existantes, classées en 2004 au patrimoine mondial de l'Unesco.