Glissades A Salt-Lake City

Jeux Olympiques d'hiver 2002 à Salt Lake City. La juge française, Marie-Reine Le Gougne, est accusée d'avoir favorisé, au détriment du couple canadien Salé-Pelletier, le couple Berezhnaya-Sikharulidze à la suite d'arrangements avec les Russes. Une enquête est ouverte par la Fédération internationale de patinage (ISU). Le 30 avril 2002, Marie-Reine Le Gougne - dont les professionnels ont toujours loué l'indépendance, la loyauté et la compétence - est suspendue de tout arbitrage international pour une période de trois ans, ainsi que des jeux d'hiver de 2006. Elle se retrouve seule, comme prise au piège, face aux pressions exercées par le clan procanadien, face à Sally Stapleford, la présidente anglo-canadienne du Comité technique de patinage artistique de l'ISU - qui, depuis les dernières élections de juin 2002, a été destituée. Aujourd'hui Marie-Reine Le Gougne fait la lumière sur les dessous de cette affaire. Enfin, elle dévoile tout sur le milieu des juges internationaux, un univers toujours opaque pour le grand public. Le patinage artistique est, après le football, le sport le plus populaire sur la planète. À Salt Lake City, c'est toute la France qui, sous le regard désapprobateur de la communauté mondiale, s'est sentie atteinte dans son honneur, avec sa juge. En réalité, celle-ci est devenue le bouc émissaire d'un scandale qui la dépasse. Avec son témoignage inédit, elle choisit d'assurer pleinement sa défense. Si cette affaire a contribué à ternir l'image de l'arbitrage en général, elle a permis une réforme du système de jugement en patinage : c'était l'objectif initial de Marie-Reine Le Gougne, qui nous livre ici le parcours de toute une vie, d'une passion.