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Les hedge funds défraient la chronique tant ils sont devenus des acteurs incontournables de la gouvernance des grandes sociétés, au point d'être craints par des entreprises telles qu'Apple, Yahoo, Google, Vivendi, Tim Hortons, Canadian Pacific, Telus... Ne se contentant plus d'injecter massivement de l'argent dans les entreprises, les hedge funds sont activistes et mettent en place des stratégies offensives pour augmenter la rentabilité de ces entreprises et leurs profits.
L'activisme actionnarial des hedge funds divise les spécialistes. Certains leur reprochent de réduire l'horizon de l'investissement des entreprises et de contribuer au court-termisme ; d'autres insistent sur leurs effets bénéfiques en soulignant que leur activisme est souvent synonyme de meilleures performance et discipline pour la direction. Malgré de récentes évolutions réglementaires, les juristes sont étonnamment absents du débat.
Pourtant, les questionnements juridiques soulevés par les hedge funds sont nombreux. Les instruments traditionnels de l'activisme actionnarial sont-ils adaptés aux hedge funds ? Quelles sont les techniques nouvelles d'origine financière (comme le vote vide ou la propriété occulte) qu'ils utilisent pour faire entendre leur voix dans les entreprises ? En quoi ces techniques perturbent-elles les conceptions juridiques traditionnelles ? Face à l'activisme croissant des hedge funds, quel comportement le conseil d'administration devrait-il adopter ? Ce sont, entre autres, à ces questions que le présent ouvrage tente de répondre.