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Lorsqu'il aborde l'étude du XVIIIe siècle l'historien de la culture (Antoine de Baecque) travaille sur l'un des moments les plus brillants de celle ci alors que l'histoire culturelle du XIXe siècle (Françoise Mélonio) est restée le plus souvent un terrain d'aventure solitaire. La presse, le livre et le système de la librairie, l'éducation, la sociabilité, les fêtes, la religion, la symbolique, la mort, la vie dans la rue ou dans l'atelier, tous ces domaines particuliers sont ici brillamment éclairés et surtout liés ensemble pour comprendre la culture spécifique de chacun des siècles.
La synthèse est donc l'une des ambitions de ce travail. En voici le cadre chronologique : 1715-1815 pour la première partie correspond à de véritables césures culturelles alors que les années 1815 -1885 pour la seconde partie placent l'histoire culturelle sous le signe du politique à l'âge démocratique. La fin du XVIIIe siècle laisse en effet en suspens cette interrogation non résolue : comment faire naître et durer une " culture civique " propre à donner à chaque français les mêmes soubassements culturels, à " acculturer " les citoyens ?