Irak - L'histoire secrète de la libération des otages

Le 20 août 2004, deux journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot ainsi que leur " fixer " Mohammed Al-Joundi sont kidnappés en Irak. Ils seront libérés le 21 décembre. Le 5 janvier 2005, Florence Aubenas est enlevée à son tour avec son guide, Hussein Hanoun Al-Saadi. Ils seront libérés le 12 juin. La version délivrée par les autorités attribue aux services officiels français le succès de ces libérations.
La réalité est tout autre. En fait, ces enlèvements ont été l'enjeu d'une compétition acharnée entre les services officiels et les réseaux parallèles de Didier Julia, député bien introduit au Proche-Orient. Dans son groupe, on trouve Philippe Brett et Philippe Evanno, deux personnages énigmatiques, et surtout Khaled, grossiste en fruits et légumes à Rungis, personnage clé de ces négociations secrètes.
Khaled Mohammed Jasim Al-Emferji est né en Irak où il a conservé de nombreux contacts. Après avoir dénigré publiquement le rôle de " la bande à Julia ", l'empêchant d'avancer par des gardes à vue ou des mises en examen, les autorités françaises utilisent ses contacts pour avancer et finaliser les libérations. Cette enquête témoigne que les mensonges au plus haut sommet de l'Etat et les maladresses du Quai d'Orsay et des services secrets auraient pu mettre la vie de nos otages en danger.Marc Fauchoux est journaliste chez Canal +/ 1>Télé.
Il a mené pendant plus d'un an une enquête sur ces hommes de l'ombre qui ont été en contact avec les ravisseurs et ont permis les négociations. Des documents exclusifs et plusieurs témoignages inédits lui permettent de révéler ce qui s'est réellement passé. Bien loin de la thèse qui fait des amis de Julia des " Pieds Nickelés ", Marc Fauchoux démontre le rôle crucial de ces réseaux parallèles.