Depuis le romantisme de 1830 jusqu'aux derniers feux de Tel Quel, en 1975, l'innovation littéraire et esthétique, en France, s'est constamment identifiée...
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Résumé
Depuis le romantisme de 1830 jusqu'aux derniers feux de Tel Quel, en 1975, l'innovation littéraire et esthétique, en France, s'est constamment identifiée à l'idée de Révolution. Un tel rapprochement n'a pas seulement incité les écrivains à "faire" la Révolution, comme le voulait la littérature engagée, mais, pour reprendre les termes de Blanchot, à I'" être ". La Révolution est ainsi devenue l'autre nom de la liberté poétique, événement d'une puissance inouïe, déchirant l'ordre du temps et faisant à lui seul advenir un autre monde. Ce livre explore l'histoire de ce lieu commun qui, au fil d'un siècle et demi, se révèle étonnamment peu "commun". En effet, la "révolution poétique " ne cesse de faire allusion à des valeurs éthiques et esthétiques différentes, dans un dialogue tendu où Maurras répond à Hugo, Paulhan à Blanchot et Barthes à Sartre, tandis que Tel Quel réécrit la révolution surréaliste en style maoïste
Sommaire
Généalogie d'un lieu commun
Révolution et poétique du mot de Hugo à Maurras
Révolutionnaires en quête de révolution
La Révolution selon Blanchot
Terreur et lieu commun chez Paulhan
Barthes et la nostalgie de l'écriture révolutionnaire