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"J'aimerais qu'en ce temps où l'homme extérieur commence à décliner, l'homme intérieur murmure à vos oreilles : "la foi c'est ce qui reste quand on a tout mis en doute", c'est-à-dire : la confiance et la simplicité du petit enfant qui survivent à toutes les épreuves. Oubliez tout ce qu'il n'est pas essentiel de retenir. Retenez et ruminez dans votre coeur tout ce qu'il est essentiel de ne pas oublier : 'Jésus-Christ et les Pauvres'.
J'aimerais aussi que vous puissiez lire dans ce qui reste de nos vies avancées, la petite page d'histoire de l'humanité et de l'Eglise que nous avons modestement contribué à écrire en étant attentifs aux aspirations et aux besoins des hommes de notre temps : l'Eglise du Concile, de l'Action Catholique, de l'oecuménisme, des prêtres-ouvriers, du retour à l'Evangile... de la Paix au coeur des conflits...
Vous-mêmes êtes en train d'écrire une page nouvelle, que vous devez nous aider à lire. Il sortira sûrement un homme nouveau, un disciple nouveau de l'Evangile mémorisé par un ordinateur et à partir d'une souris chercheuse, mais n'oubliez pas l'oeuvre gratuite du temps passé à attendre d'en-haut la lumière, l'oeuvre de la durée, du silence, de la méditation... si nécessaires à tout mûrissement ou à toute germination en nous des semences du Verbe.
Interrogez Monsieur Jean, il en sait long sur ce sujet de la nature... et de la grâce". Louis Magnin