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1979. North Hollywood. Deux policiers découvrent une junkie décédée dans son appartement. Une affaire sordide de plus ? Non. Car la victime est une certaine Judee Sill, étoile filante de la Folk qui connut une brève heure de gloire seventies avant de mystérieusement disparaître dans la nuit de l'anonymat... Enfant révoltée, délinquante récidiviste, droguée et prostituée notoire : Judee fut tout cela et pire parfois.
Mais elle fut surtout une musicienne touchée par la grâce, dont le timbre et la personnalité marquèrent de leur doux fer ceux qui l'entendirent et la côtoyèrent. C'est ce destin dramatique, romanesque et musical que vous invitent à remonter Juan Díaz Canales (Blacksad, Corto Maltese) et Jesus Alonso Iglesias, au gré d'un scénario rythmé comme une partition, servi par un dessin restituant comme jamais les années 70 et s'autorisant parfois de sidérantes envolées psychédéliques.
Enivrant, poétique et triste
J'avoue tout, je ne connaissais pas Judee Sill avant de lire l'oeuvre que vous tenez en main mais c'est pourtant accompagné de sa voix douce et de ses mélodies fanscinantes que j'ai fait mon voyage dans le roman graphique de Iglesias et Canales.
Des couleurs envoutantes et des styles graphiques en accords avec les périodes de la vie de la chanteuse maudite, on se met à détester Judee, l'aimer, on cherche à la comprendre ou à espérer pour elle mais pourtant rien ne change dans son destin dont nous sommes mis au courant dès les premières pages de l'album.
Une lecture pareille, telle sa protagoniste, ça ne s'oublie pas.