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La découverte de peintres méconnus du département de l'Oise sous la IIIe République. L'étonnante aventure de leur histoire mêlée à la Grande Histoire, un complément à la connaissance des nouveaux courants artistiques au tournant du XXe siècle Après une publication sur le peintre Diogène Maillart, originaire de l'Oise, Catherine Thieblin continue à faire découvrir la vie artistique dans le Beauvaisis en faisant revivre des artistes peintres dont les noms figurent dans les collections du Musée départemental de l'Oise.
Tous trois exposèrent dans les Salons de Paris et furent représentatifs d'une époque, la fin du XIXe et le début du XXe siècle et d'un milieu cultivé, en un temps d'effervescence artistique quand les peintres se comptaient par milliers. Cependant, en décrivant leur univers intime, leurs satisfactions mais aussi leurs difficultés face à une actualité parfois tourmentée, ce récit fait comprendre toute l'originalité de leur histoire : Alphonse Van Hollebeke, curé de la paroisse de Saint-Paul, en plein coeur du Pays de Bray, si apprécié que pour le garder après la Séparation des Eglises et de l'Etat, le maire lui confia la décoration de la mairie et mit un logement à sa disposition Marthe Moisset, représentante d'une grande famille bourgeoise de Beauvais, qui apprit la peinture à l'Académie Julian et fut remarquée pour ses resplendissants bouquets de fleurs dans les milieux d'art parisiens, en particulier par la Galerie Georges Petit qui lui organisa des expositions personnelles.
Mais aussi Robert Boulet dont le destin croisa celui de Maurice Denis puisqu'il fut son élève à l'Académie Ranson et son gendre, ayant épousé sa fille aînée Noële dans la Chapelle du Prieuré de Saint-Germain-en-Laye. Artiste engagé, compagnon-fondateur des Ateliers d'Art Sacré aux côtés de son beau père, il laissa le témoignage de sa propre histoire empreinte de spiritualité chrétienne dans le décor de sa demeure à Clermont de l'Oise.
Dans cette maison d'artiste, intégralement préservée de nos jours, demeure le souvenir de la présence de ce tableau emblématique qu'est Le Talisman de Paul Sérusier, que Maurice Denis avait légué à Noële, oeuvre fondatrice d'une nouvelle conception de la peinture, visible actuellement au Musée de Pont -Aven dans le cadre d'une exposition : "Le Talisman de Sérusier, une prophétie de la couleur", et bientôt, dès le début de l'année 2019, au Musée d'Orsay.