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Ma chère Virginie, Après de très longues années, ta maman a enfin trouvé la force et le courage d'écrire le dernier chapitre du livre que vous aviez commencé ensemble. Elle a pleuré des larmes de sang avant de pouvoir y arriver. Voilà votre histoire prête à être livrée aux yeux du monde. Tu n'as connu que les balbutiements de l'informatique, comment aurais-tu pu imaginer qu'un récit relatant tant d'amour, d'aventures mais aussi de souffrances puisse tenir sur une petite clé de ta si courte vie ! Une vie que ta maman a rendue intense, à chaque instant de trêve que te laissait la maladie.
J'ai aussi trop souvent entendu : "Quelle idée d'adopter une enfant malade !" Sans doute aurait-il été préférable que nous te laissions dans la solitude d'une institution, que ta vie ne soit qu'une lente agonie. Nous n'aurions pas eu la joie de te connaître mais nous serions restés dans la norme ! Heureusement pour nous qui t'avons aimé que tes parents soient passés par là et que, trop jeunes pour adopter, ils n'aient pu choisir qu'une enfant de "deuxième choix".
Sans cette belle règle administrative nous ne nous serions jamais rencontrés. Des mots pour une enfant, une jeune fille trop tôt disparue et que sa maman de coeur a tant aimée. Vingt années d'amour, de souffrance, de multiples deuils.