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En passant par l'"être-à" de Jean-Luc Nancy, l'"à-venir " de Jacques Derrida, le "j'aime à toi" de Luce Irigaray, et le "face à face" d'Emmanuel Levinas, ce livre souligne la force et les enjeux ontologique, éthique et politique de la préposition "à". Pour une existence plus ouverte au monde et aux autres, aux différences, une existence exigeante, surtout, dans cette époque touchée à une échelle sans précédent par le terrorisme mondial, les crimes ou les sentiments haineux, la brutalité policière et l'ascension effrayante de politiques racistes et xénophobes, cette préposition pourrait être une chance.
Ce texte propose de penser une " existence prépositionnelle ", en deux sens à la fois : 1) au sens linguistique, la préposition "à" tenant à distance la captation de l'existence dans une ipséité ou dans une clôture face à son propre dehors ; et 2) au sens du mouvement, ou de l'élan — presque fluide et libre — avant qu'on prenne (une) position ou qu'on s'y fixe.