L'oeuvre d'un orientaliste, André Caquot, 1923-2004

D’André Caquot on peut dire «qu’il aura été le dernier sémitisant et qu’il n’y en aura point d’autre, qui soit à même de maîtriser avec un tel bonheur le monde des Sémites occidentaux dans son ensemble, d’Ougarit à Qoumrân et à l’Éthiopie, et, plus largement, du panthéon des Amorites de Mari et de la prosopographie palmyrénienne aux amulettes mandéennes parcourant avec une égale aisance le Proche-Orient depuis le IIe millénaire av J-C. jusqu’au milieu du Ier millénaire anno Domini » (P. Bordreuil, «In memoriam André Caquot», Journal Asiatique, 293. 1 (2005), p. 4). Ayant pris sa retraite du Collège de France en 1992, André Caquot fut invité à donner cours et séminaires à l’Université Catholique de l’Ouest. Ce qu’il fit une fois par mois de 1992 à 2003. Pour lui témoigner sa reconnaissance, la Faculté de Théologie à laquelle il avait légué sa bibliothèque, a organisé, le 10 mars 2008, un colloque au cours duquel les collègues, amis ou élèves d’André Caquot ont présenté les divers aspects de son oeuvre. Les contributions des uns et des autres, venus de milieux divers et aux spécialités variées donnent une idée de la science étendue et profonde d’André Caquot : des textes d’Ougarit aux manuscrits de la mer Morte, aux textes éthiopiens, samaritains, à la Bible surtout, dont il était, chaque jour, le lecteur et l’interprète. Elles constituent également un excellent état de la recherche savante dans les divers domaines explorés par André Caquot.