Dans La Guerre civile européenne 1917-1945, Ernst Nolte part du constat que la révolution bolchevique crée en 1917 une situation totalement inédite. Pour la première fois dans l'histoire moderne, un parti très minoritaire mais animé par une puissante idéologie, prend seul le pouvoir dans un grand pays. En outre, il prêche et met en pratique une guerre civile à l'échelle nationale et internationale, et exprime la volonté de transformer le monde.
Nolte avance l'hypothèse que l'émergence de ce phénomène inédit a provoqué une réaction en chaîne dont est en partie issu le nazisme. Sur cette hypothèse centrale l'historien François Furet a montré son accord, soulignant que, " issus du même événement, la Première Guerre mondiale, les deux grands mouvements idéologiques de l'époque se définissent largement l'un par rapport à l'autre, au point qu'il est impossible d'en comprendre le développement sans les rapporter constamment l'un à l'autre, dans ce qu'ils ont de commun.
La relation dialectique entre communisme et fascisme est au centre des tragédies du siècle ". Pour ces raisons, La Guerre civile européenne 1917-1945 est une œuvre capitale.