La Photographie Plasticienne. Un Art Paradoxal

Dans le champ protéiforme de l'art contemporain, la photographie mobilise les artistes depuis la fin des années 60. Non pas la photographie dite " créative ", ni la photographie de reportage, ni la photographie appliquée mais celle qui vient croiser les arts plastiques participant ainsi à l'évolution généralisée des pratiques, du décloisonnement toujours plus manifeste des champs de production. L'auteur dans cette " petite histoire " de La Photographie plasticienne tente d'en établir les fondements et principes, lorsque arts d'attitude, art conceptuel et photographie nouent d'indéniables affinités électives, pour ensuite s'interroger sur la déconstruction du modernisme dont la photographie fut, à n'en pas douter, l'un des plus corrosifs opérateurs. On aura porté ainsi le paradoxe à son point de plus extrême tension : le medium photographique qui, plus que tout autre sans doute, aura voulu s'inscrire dans le champ de l'art, ne l'a fait que pour en saper obstinément les fondations, pour le miner de l'intérieur. La Photographie plasticienne ne prétend pas à l'exhaustivité, elle se propose d'analyser les œuvres porteuses du débat contemporain, au détriment, parfois, des singularités.