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A travers des documents divulgués pour la première fois, l'historien israélien Ilan Pappé démontre, preuves à l'appui, que la guerre de 1967 n'était pas la conséquence inévitable de la montée des tensions entre Israël d'une part et la Syrie et l'Egypte de l'autre, tel que le proclame la version historique généralement admise. La rapidité de la conclusion de la bataille et le mécanisme de gouvernance mis en oeuvre juste après les combats soulèvent un questionnement légitime sur ce qui avait en réalité été planifié.
Effectivement, ni les résolutions onusiennes de 1948 qui ont confisqué 78% des terres de la Palestine, ni la connivence mondiale n'étaient de nature à assouvir la convoitise sioniste de contrôle de ce qu'ils considèrent comme faisant partie de leur patrie historique, c'est-à-dire la Cisjordanie et la bande de Gaza. Ils ont tenu à cet effet plein de réunions dans de sombres coulisses et élaboré des plans juridiques et organisationnels pour mettre la main sur ces territoires et en expulser les Palestiniens, puis ils ont attendu pendant environ deux décennies que se présente l'occasion de mettre ces plans à exécution.
Et ainsi, à peine la poussière des combats dissipée, les Israéliens ont commencé la transformation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza en une immense prison, et les Palestiniens sont peu à peu devenus un peuple sans identité, ni droits, ni structures de subsistance, sur une terre déchirée par des colonies enfoncées comme des coins de division. Ce plan secret est toujours mis en application de nos jours, car Israël a réussi à vider de sa substance toute initiative de paix, tout comme elle exploite chaque manifestation palestinienne de colère pour éroder encore plus de terres et qu'elle intensifie la violence, l'humiliation et les pogroms dans le but d'établir un Etat juif à la pureté ethnique.