Cette chronique phénoménale du Los Angeles contemporain est en fait le premier roman de l'excellent James Frey.
L.A. = rêve californien = rêve américain.
Ce roman constitue le roman de ce rêve, de tous les rêves. Or, le "rêve est dans un sens, la réalité dans l'autre". C'est que la lumière des innombrables enseignes qui nimbent et la Ville et notre imaginaire est fort souvent plus crue, plus blafarde que l'image que l'on nous bricole communément.
Elles ou ils viennent à Los Angeles "pour vivre avec les anges et poursuivre leurs rêves. Elle les appelle. Elle appelle".
Rêve
de glamour et de cinéma ou rêve de famille et de quatre murs, tout le monde passe à côté de la vie dans ce foisonnant roman : le "people" sur-vit comme le clochard survit.
La réalité gagne à tous les coups, et c'est bien la seule règle : chaque chapitre s'ouvre sur des données implacables, des statistiques indiscutables qui composent l'ossature de la Ville et du roman.
Puis des dizaines de personnages emblématiques, parfois violemment incarnés, déambulent à l'intérieur et leur offrent la chair et le sang. L'os contre les liquides, la tête contre le cœur, la réalité contre le rêve, encore et toujours.
Pourquoi ? s'interroge le Vieux Joe, l'amoureux du Chablis : "parce que je veux une réponse à une p..... de question qui n'a pas de réponse".
Malgré tout, dans ce "Short-cuts" à la Altman, et parmi les nombreux destins qui donnent à la Cité des Anges et à la fiction leur souffle profond, même haletant, la contestation du réel et la réalisation du rêve coûte que coûte parviennent à se frayer un chemin. En effet, ici et là, les statistiques dérapent, devenues miscellanées de la Californie ou bric-à-brac informatif.
Bric-à-brac comme la vraie ville, la vraie vie, comme cette époustouflante fiction qui nous la confie, puissante et polyphonique, avec ses dialogues qui enflent et ses virgules à la déroute...
Le roman étranger incontournable de cette rentrée l
L.A. Story - James Frey - Flammarion - (08/09)
Cette chronique phénoménale du Los Angeles contemporain est en fait le premier roman de l'excellent James Frey.
L.A. = rêve californien = rêve américain.
Ce roman constitue le roman de ce rêve, de tous les rêves. Or, le "rêve est dans un sens, la réalité dans l'autre". C'est que la lumière des innombrables enseignes qui nimbent et la Ville et notre imaginaire est fort souvent plus crue, plus blafarde que l'image que l'on nous bricole communément.
Elles ou ils viennent à Los Angeles "pour vivre avec les anges et poursuivre leurs rêves. Elle les appelle. Elle appelle".
Rêve de glamour et de cinéma ou rêve de famille et de quatre murs, tout le monde passe à côté de la vie dans ce foisonnant roman : le "people" sur-vit comme le clochard survit.
La réalité gagne à tous les coups, et c'est bien la seule règle : chaque chapitre s'ouvre sur des données implacables, des statistiques indiscutables qui composent l'ossature de la Ville et du roman.
Puis des dizaines de personnages emblématiques, parfois violemment incarnés, déambulent à l'intérieur et leur offrent la chair et le sang. L'os contre les liquides, la tête contre le cœur, la réalité contre le rêve, encore et toujours.
Pourquoi ? s'interroge le Vieux Joe, l'amoureux du Chablis : "parce que je veux une réponse à une p..... de question qui n'a pas de réponse".
Malgré tout, dans ce "Short-cuts" à la Altman, et parmi les nombreux destins qui donnent à la Cité des Anges et à la fiction leur souffle profond, même haletant, la contestation du réel et la réalisation du rêve coûte que coûte parviennent à se frayer un chemin. En effet, ici et là, les statistiques dérapent, devenues miscellanées de la Californie ou bric-à-brac informatif.
Bric-à-brac comme la vraie ville, la vraie vie, comme cette époustouflante fiction qui nous la confie, puissante et polyphonique, avec ses dialogues qui enflent et ses virgules à la déroute...
Le roman étranger incontournable de cette rentrée l