En cours de chargement...
Le dualisme de Bernard Vidal est fondé sur un Etre amorphe, indéterminé. Or, les monismes figent tout. Il faut une porte de sortie vers le multiple. Ici, l'Etre s'analyse en deux hypostases : être-esprit et être-monde selon une métaphore athée du monothéisme trinitaire chrétien. Ces deux hypostases s'imprègnent l'une l'autre donnant le Réel en nous, dont l'esprit de l'homme qui dans ce Réel produit les formes du divers.
L'esprit donne forme à la nature, réciproquement la nature donne forme à l'esprit. Il n'y a pas d'en soi derrière le Réel en nous, pas de temps, pas d'espace en soi, pas de Vérité cachée, pas de concept scientifique qui s'imposerait, donc pas unicité du modèle scientifique, ni de but à atteindre en recherche. L'esprit, au terme de sa quête, se trouve lui-même. En effet, il décrit, pour le comprendre, le Réel en nous dans un modèle.
Il se rejoint ainsi dans son acte producteur du Réel. Il comprend le Réel, qui est son oeuvre par la mise en formes de l'amorphe, par la détermination de l'indéterminé. Vidal est étudié à la lumière de l'apeiron, l'indéterminé d'Anaximandre, à celle de l'empirisme de van Fraassen, et des théories physiques actuelles contingentes. Sa richesse s'inscrit dans un cadre antiréaliste et semi-empirique.