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Peu d'armes blanches ont développé une réputation d'efficacité, mais également une aura mystique équivalente à celles du katana. Objet d'art, de haute technologie ou même symbole quasi religieux, il représente également un instrument de combat parmi les plus redoutables de l'histoire, tant par sa conception, ses qualités, mais aussi l'escrime hautement évoluée qui s'y est attachée durant de nombreux siècles.
Mon premier livre consacré au katana, paru en 2003, avait pour objectif de présenter ce sabre japonais sur un plan historique, technologique et artistique, faute de place, la question du combat n'y était alors que tout juste évoquée. Ce nouvel ouvrage, tout en s'inscrivant dans la continuité du précédent, vise à aborder la question de l'usage du katana comme arme de combat, en la replaçant dans le contexte belliqueux du Japon médiéval qui l'a vu naître et évoluer.
Cette longue période a duré jusqu'en 1868, date de la révolution du Meiji, qui mit fin à la classe des samouraïs et en conséquence à l'utilisation "privée" du katana, l'usage militaire, comme sabre d'officier, restant toutefois de mise jusqu'à la capitulation du Japon impérial en 1945. Par la suite, dans le Japon moderne et même bien au-delà (preuve en est, les innombrables dojos présents à travers le monde), cette arme a repris une nouvelle vie au travers des trois arts martiaux du sabre : l'art de dégainer (iaïdo), de combattre (kendo) et de trancher (battodo).