Le livre des suites - Grand Format

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 Eugène - Le livre des suites.
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Caractéristiques

  • Date de parution
    04/02/2020
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-8251-4706-1
  • EAN
    9782825147061
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    368 pages
  • Poids
    0.5 Kg

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À propos de l'auteur

Biographie de Eugène

BIOGRAPHIE DECALEE DE JEAN BAPTISTE EZANNO Oui, alors, je vois bien ce que tu me demandes : quand j'ai commencé à chercher un éditeur (en l'an 2000... il y a 16 ans), j'avais un annuaire d'éditeur... où il était dit, notamment, que les éditeurs étaient à la recherche... moins d'une oeuvre littéraire... que d'un écrivain susceptible d'imposer aux yeux du public l'image d'un personnage immédiatement reconnaissable.
Exemple : Amélie Nothomb et ses chapeaux... et ses histoires de fruits moisis... Mais il me semble que cela a toujours existé... même au temps, déjà, de Balzac, Victor Hugo, Baudelaire, Georges Sand... et même si, à l'époque, il n'y avait pas les médias, il y avait les salons littéraires (où il fallait paraître, exister, briller...). Sauf que moi, quand j'ai commencé (et c'était bien avant 2000), je voulais être cinéaste...
et je ne pensais pas du tout devenir romancier, un jour. Et au cinéma, un réalisateur n'est pas obligé de se montrer, donner des interviews... tout le travail de promotion, en règle générale, est effectué par les acteurs et les actrices. Evidemment, certains réalisateurs sont très connus, ils incarnent un personnage... mais pas toujours. Moi, j'adorais Kubrick... et le fait qu'il ne se montre jamais, je trouvais cela assez remarquable (le mec est mort à 70 ans sans jamais être apparu dans une émission de télé).
Donc, c'était pour moi un modèle à suivre, un exemple à tous points de vue. Et même quand j'ai commencé à écrire des romans (dès 1999), je n'ai pas pensé que je devrais me montrer et jouer un personnage, médiatiquement parlant. Au contraire, même : je trouvais assez lamentable que certains écrivains s'affichent partout et fassent n'importe quoi (comme Frédéric Beigbeder... L'autre jour encore, je l'ai vu faire le clown au "Petit Journal" : il était assez nul et pathétique...
et ses blagues étaient vraiment pourries, on aurait dit un ado attardé). Donc, oui, j'avais quand même envie de combattre ça... et d'autant plus que je ne fais pas du tout dans un genre littéraire que j'apprécie peu : l'autofiction... où l'auteur se met en scène, ausculte son nombril... et bien d'autres choses... Alors oui, quand on fait de l'autofiction, la logique voudrait qu'on se montre et qu'on parle de soi autant en interview que dans ses propres livres.
Et en ce qui me concerne, comme j'écris des romans assez romanesques... pas totalement imaginaire non plus (on est loin de l'univers d'un Tolkien), mais pas non plus hyper réaliste ou social (disons que je fais du romanesque plus ou moins réaliste... ou psychologique), je pensais que les romans se suffiraient à eux-mêmes, que mes personnages existeraient en tant que tel... sans que j'ai besoin de m'en faire l'avocat.
Maintenant, il se trouve aussi que j'ai tellement galéré entre 1993 et aujourd'hui... que je n'ai pas tellement envie d'en parler. Bon, ce serait assez amusant de dire que j'ai complètement foiré ma vie, que ç'a été le naufrage à tous les étages (les gens aiment bien ce genre d'histoires... quand il y a pas mal de pathos, quand on a perdu très jeune ses parents, par exemple... comme la chanteuse Louane...
enfin, ce n'est pas mon cas, malheureusement... ou heureusement ? )... mais bon, en vérité, je n'ai pas tellement envie de rire... d'autant qu'il me paraît toujours aberrant d'avoir galéré autant (surtout quand je songe à tout ce que j'aurais pu faire entre 20 et 30 ans... Ce que fait un Xavier Dolan, de nos jours, je suis persuadé que j'aurais pu le faire moi aussi, à son âge, si je n'avais pas été si malchanceux).
Donc, du coup, donner des interviews quand on n'a pas du tout envie de parler de soi, c'est très compliqué. Et si je refusais, en interview, d'aborder certains sujets, ça éveillerait aussitôt la curiosité de mon interlocuteur (surtout qu'on est souvent jugé sur son parcours professionnel et social). Alors que dire d'incroyable sur moi (moi à qui il n'est jamais rien arrivé d'extraordinaire) ? On pourrait dire que j'ai visité un zoo à l'âge de 5 ans, avec mes parents, que je me suis trop approché d'une cage...
et qu'un panda m'a bouffé une partie du visage... Et qu'ensuite, j'ai eu des années de reconstructions faciales... pas très réussies, pour la plupart... ce qui explique que je n'ai pas très envie d'apparaître dans les médias (étant donné que j'ai la tronche de Niki Lauda ! ). On pourrait dire aussi que j'ai reçu la visite, à l'âge de 12 ans, de Michael Jackson, au service des grands brûlés... qu'il a été très affectueux...
et très respectueux (rien en-dessous de la ceinture), et que ses propres opérations de chirurgies ratées m'ont fait moins culpabiliser sur les miennes. Enfin, quand on lance ce genre de blagues, on retrouve ça au premier degré sur sa fiche Wikipédia, 10 ans après (je vois bien Laurent Ruquier me demander un jour si j'ai eu une brouille avec un panda, dans mon enfance...). Sinon, pour finir... Je voulais dire que je ne rêve pas tellement de succès, de gagner de l'argent, des prix littéraires ou je ne sais quoi...
Non, c'est juste que, ayant raté ma vie, j'ai besoin que les choses bougent un peu, que les choses changent... C'est tout. De 1993 à 2015, je n'ai pu compter sur personne, personne ne m'a aidé, il y avait des blocages partout (et souvent des blocages abracadabrantesques...)... alors du coup, oui, j'ai besoin de respirer... Mais si les choses s'étaient passées normalement quand j'avais entre 20 et 30 ans, évidemment, je ne serais pas aussi insatisfait, aujourd'hui...
Cordialement, Jean-Baptiste

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