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La ville de Navarrenx connut bien des transformations au cours de son existence. Un phénomène toutefois perdura au cours des siècles qui virent son évolution : elle a toujours appartenu au réseau des Chemins de Compostelle. La plus ancienne trace qui en subsiste est la discrète chapelle de Bérérenx, antérieure à l'édification de Navarrenx, en bordure d'un sentier qui menait à un gué permettant de franchir le gave d'Oloron.
Son splendide retable contraste avec sa simplicité architecturale. Elle précéda la chapelle de l'hôpital Saint-Antoine, bâtie face au pont primitif de Navarrenx qui facilita la vie des pèlerins, mais dont il ne reste aujourd'hui plus rien si ce n'est son nom accolé à la porte sise près de son ancien emplacement. La bastide valut à la ville une église plus digne de son statut mais celle-ci fut à son tour détruite lorsque la cité fut bastionnée, car située hors les murs et donc bien trop vulnérable.
L'actuelle église Saint-Germain, un an après son édification, fut le théâtre de la profession de foi à la Religion réformée de Jeanne d'Albret. Transformée en temple, elle redevint église sous le règne de Louis XIII, lors de sa venue à Navarrenx. Sous le Second Empire, le couple impérial l'enrichit à son tour. Ainsi sa visite ne doit pas être l'objet d'un rapide regard de touriste pressé. Il faut prendre le temps d'en admirer les voûtes, les vitraux, les sculptures de son collatéral Sud ainsi que les clefs de voûte et le mobilier.
De nombreux personnages illustres ont foulé son sol et s'y sont recueillis : il revient à chacun, pèlerin moderne ou touriste attentif, d'imiter ces illustres prédécesseurs.