" Le père de Gengis a perdu son emploi car sur les cinq conserveries, quatre ont déjà cessé leur activité. Pour tenter de faire vivre sa famille, il est parti avec des pêcheurs à l'intérieur des terres, là où subsistent quelques lacs d'eau douce... Ensuite... ensuite, si les eaux ne fournissent plus assez de poissons, si cet espoir-là aussi se brise, il s'en ira plus loin ou alors... " Mujnak se meurt. Cette petite ville se trouvait, il n'y a pas si longtemps, au bord de la mer d'Aral. Aujourd'hui, Mujnak est dans le sable : les cargos rouillent dans le désert, véritables squelettes de ferraille. Une accablante pollution gangrène la région. Face à cette catastrophe écologique sans précèdent, deux adolescents, Gengis et Djazzia, vont tenter de " ramener la mer ", malgré les menaces et les intimidations. Un texte fort, magnifiquement écrit et très émouvant, qui nous fait vivre les souffrances de toute une ville oubliée dont le sort ne semble intéresser personne...