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(...) Il est loin le vent qui apportait Mon pollen à tes bourgeons alertes Abri des rouges-gorges au réveil Dis mûrier C'est de soie vermeil qu'il s'agit Ou de vers qui rongent la saison Dis mûrier C'est d'aube écarlate que tu te nourris Ou de chenilles dévorant tous ces papillons Le poète dans la Cité n'a que sa plume pour déjouer l'obscurité menaçante, s'opposer à l'aveuglement, élever sa voix contre la volonté de mort, la confiscation du printemps.
Chants de liberté, ces poèmes disent avec gravité et mélancolie l'attachement à la vie humaine. De Paris à Tunis, de Bamako à Palmyre, de Dakar à Lampedusa, la traversée de la Nuit est habitée par le même désir de Lumières fraternelles. Accompagnement plastique : Jean-Michel Marchetti