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Aussi, la sémantique particulière qui est mobilisée ici et là pour le qualifier et/ou le définir (travail invisible, sous tensions, en mutation, en métamorphose, etc.) n'est certes pas anodine : elle signifie en creux le constat d'évolutions et de transformations qui, inéluctablement, amorcent un processus de modifications de ses pratiques, des relations qui s'y jouent et de ses représentations. Ces modifications n'échappent pas au secteur du travail social, qui lui aussi, en raison notamment de la digitalisation, est traversé par de multiples évolutions.
Dirigé par Dimitri Léonard, ce numéro poursuit une double ambition : d'une part, proposer une réflexion générale sur les évolutions et les transformations de l'emploi et du travail, et d'autre part inscrire cette réflexion dans une perspective d'analyse sectorielle, celle du travail social. Pour ce faire, des contributions venant de Belgique, de France et de Suisse se déploient dans deux directions.
Dans une première partie, le dossier offre un éclairage sociologique sur les transformations du salariat, des emplois et du rapport au travail. Dans une seconde partie, le dossier propose une analyse des enjeux et des conséquences de ces transformations sur certains métiers du travail social.