Nationalité et équité dans le football - Le cas des cinq grands championnats européens - Grand Format

Depuis l'abolition des quotas de joueurs nationaux dans le football européen au milieu des années 1990, l'écart économique et sportif entre une petite élite des clubs européens et le reste de ces derniers ne cesse de se creuser. Sur la base de la libre circulation des travailleurs dans l'Union Européenne, les clubs les plus riches ont la possibilité de recruter les meilleurs joueurs sans aucune restriction liée à la nationalité.
Cela pose des problèmes d'équité dans les compétitions et tend à brider le niveau de certaines sélections nationales. Les tentatives de réintroduction de quotas qui ont pu être initiées par les instances de gouvernance du football se sont heurtées aux principes édictés par les institutions européennes, de tendance libérale. Cet essai s'attache à illustrer les effets de cette déréglementation en se basant sur l'exemple des cinq grands championnats européens.
Si le Mondial 2018 en Russie a révélé l'hégémonie des sélections nationales européennes, omniprésentes à partir des demi-finales, il n'en demeure pas moins qu'un vaste marché unique de joueurs s'est mis en place, au sein duquel les clubs ne sont plus incités à mettre en avant leurs joueurs locaux. L'étude se propose également d'explorer les hypothèses qui permettraient d'améliorer l'équité du football européen.