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« – Du noir, toujours du noir et rien que du noir. Je ne peux plus voir le noir en peinture ! s’exclama Perséphone. Je broie du noir ! – Et ta mère ! Tu ne vas pas voir ta mère tous les six mois ? Tu peux quand même sortir d’ici, non ? répondait Hadès, excédé. Il n’y avait pas de quoi pavoiser. C’était tous les jours qu’ici on voudrait être ailleurs ! jetait Perséphone hors d’elle-même.– Ma pauvre, mais tu veux le beurre et l’argent du beurre ! Qu’est-ce que tu veux à la fin ? s’étranglait le dieu des Enfers. » Au contact du soleil d'Algerie, au pied des monts Tébessa, le jeune appelé affronte les ténèbres et vit une progressive descente aux Enfers.
Ses souvenirs enfouis et les images d'une blessure jamais refermée affluent, laissant des traces douloureuses dans l'esprit de beaucoup de Français. « Un ton alerte, plein d’humour, d’autodérision, fait naître des situations rocambolesques. Dans ce pays de mirages, le jeune officier trop sensible perd pied et se prend pour Orphée. Nous le suivons avec jubilation dans ses délires ! » Christiane Massonnet, de l’Académie d’Angoumois.
Après la drôlerie des aventures facétieuses d’un garnement de Chalais sur fond de guerre mondiale, dans Avenue de la Gare; après l’amour halluciné pour Daisie d’un adolescent décalé, Michel Métreau, poète, romancier, dramaturge, clôt la trilogie de ses romans d’apprentissage avec Orphée de la Charente à l'Algérie où son héros de vingt ans embarque à fond de cale pour l’Algérie, le 12 mai 1957, tandis qu’au bord de la Tude la vie s’écoule.