Ce fascicule, qui rassemble sept textes moins connus de la Philocalie, s'ouvre sur les quatre Centuries, remarquables de concision, de THALASSIUS L'AFRICAIN (VIIème s.), ami, maître et disciple de saint Maxime le Confesseur; et il se clôt sur une Echelle des grâces divines, sorte de poème mystique, très évocateur, dû à un certain MOINE THEOPHANE dont on ne sait rien, sinon qu'il a sûrement connu quelque chose de ce qu'il décrit...
Une brève compilation Sur les vertus et les vices, description un peu sèche du combat spirituel, attribuée à saint JEAN DAMASCENE, voisine avec l'oeuvre plus développée, dense et solide, de THEOGNOSTE (IXème-XIIème s. ?), qui a cette particularité de s'intéresser à deux états-limites de la vocation chrétienne : monachisme et sacerdoce.
Quant à ELIE L'ECDICOS (XIème-XIIème s. ?), s'il reprend toute la tradition, spirituelle, c'est de manière très personnelle, à la fois rigoureuse et raffinée. Chantre de l'amour virginal, il use volontiers du Cantique des Cantiques.
Enfin, deux textes particulièrement philocaliques : l'un, le Discours très utile sur l'abbé Philémon, testament de l'anachorèse égyptienne, se trouve parmi les tout premiers témoins de la formulation traditionnelle de la Prière de Jésus; l'autre nous vient du Sinaï où PHILOTHEE (moine entre le VIIème et le XIIème s.), imprégné d'une tradition spirituelle, présente, sous une forme plus didactique, le même enseignement qu'Hésychius, limpide et précis.