La révolte est ce qui garantit notre indépendance et nos capacités créatives, constate la psychanalyse. Mais la révolte est-elle encore possible...
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Résumé
La révolte est ce qui garantit notre indépendance et nos capacités créatives, constate la psychanalyse. Mais la révolte est-elle encore possible ? Qui peut encore se révolter ? Contre quoi ? Et sous quelles formes nouvelles ?
Face à la culture "show" ou "entertainment", est-il encore possible de bâtir et d'aimer une culture-révolte ? Non pas comme une nouvelle version de l'engagement ou comme une promesse paradisiaque, mais, au sens étymologique et proustien de la révolte dévoilement, retournement, déplacement, reconstruction du passé, de la mémoire, du sens.
Ce discours direct sur les pouvoirs et les limites de la psychanalyse, que Julia Kristeva a tenu dans son cours à l'Université de Paris VII en 1994-95, interroge l'expérience de trois écrivains du XXe siècle qui illustrent les avancées et les impasses de la culture - révolte : Aragon, entre magie verbale et imposture politique; Sartre, l'insoumis, qui ne cesse d'affirmer qu'"on a raison de se révolter"; Barthes, enfin, inattendu dans ce contexte, qui pratique l'écriture comme une démystification.
L'interprétation psychanalytique qui conduit pour l'essentiel cette enquête, tout en faisant apparaître les pouvoirs et les limites du discours analytique lui-même, permet d'ouvrir de nouvelles perspectives de vie psychique et culturelle.
Sommaire
Quelle révolte aujourd'hui
Le sacré et la révolte : quelques logiques
Encore l'Œdipe, ou le monisme phallique
De l'étrangeté du phallus, ou le féminin entre illusion et désillusion
Aragon, le défi et l'imposture : un précurseur ?
sartre, ou on a raison de se révolter
Roland Barthes et l'écriture comme démystification